Adaptation des directives Brachyspira hyodysenteriae / dysenterie porcine
Brachyspira hyodysenteriae (B. hyo) provoque des diarrhées aiguës à chroniques, parfois accompagnées de sang ou de mucus. L’agent pathogène survit longtemps dans les fèces et le lisier, surtout à basse température. Il est transmis, d’une part, par les fèces ou le lisier contaminés. D’autre part, les souris et les rats (en particulier leurs excréments), mais aussi les chiens, les chats, les oiseaux et les mouches, ainsi que les personnes (chaussures/bottes) et les véhicules de transport jouent également un rôle dans la transmission. Depuis 2011, la dysenterie porcine (B. hyo) est considérée comme une maladie ayant une influence sur le statut pour les exploitations affiliées au SSP – SUISAG. Les mesures de surveillance et d’assainissement sont définies dans la directive 3.13 Brachyspira hyodysenteriae / dysenterie porcine.
Suivi des exploitations à ce jour
Les porcs des exploitations ayant le statut A-R étaient testés deux fois par an pour B.hyo par échantillonnage fécal. Si un échantillon s’avérait positif, l’exploitation recevait le statut I B. hyo et devait en principe être assainie. Ceci avait lieu indépendamment du fait que des animaux présentant des symptômes cliniques sont ou étaient présents dans le troupeau ou non. Sur toutes les autres exploitations, l’échantillonnage n’était prévu qu’en cas de diarrhée laissant suspecter des B.hyo comme agent pathogène. Après un résultat positif (I B. hyo) ou une suspicion (sans statut), une mutation de statut avait lieu et les exploitations touchées devaient procéder à un assainissement conformément aux directives ou effectuer un échantillonnage libren.
Adaptation de la directive 3.13
Les mesures drastiques avec assainissement ou échantillonnage libre dans les cas positifs avec B. hyo sans symptômes cliniques lors d’un échantillonnage de routine ont fait l’objet de discussions à plusieurs reprises. C’est pourquoi la commission SSP a décidé d’examiner le sujet plus en détail et de demander l’avis d’experts en Suisse et à l’étranger. Il a alors été décidé de maintenir la fréquence d’échantillonnage actuelle des exploitations A-R. En revanche, la directive doit être précisée en ce qui concerne les mesures à prendre en cas de tableau clinique / sans tableau clinique. La directive 3.13 adaptée a été approuvée par la commission SSP le 8.12.2020 et par le comité central de Suisseporcs le 17.2.21 et mise en vigueur.
Les principaux changements en bref
- Dans les exploitations d’engraissement et d’élevage (sans A-R), seul le tableau clinique (et l’utilisation d’antibiotiques efficaces contre B. hyo) doit être évalué, même si des résultats positifs ont été obtenus antérieurement pour la B.hyo. Sans tableau clinique, l’échantillonnage libre n’est plus nécessaire.
- Le suivi sera maintenu pour les exploitations d’élevage (exploitations A-R). C’est-à-dire que l’on continue à effectuer deux fois par an des analyses d’écouvillons pour la mise en évidence de B.hyo. En cas de détection de pathogènes sans tableau clinique, les mesures ont été adaptées. L’accent sera mis sur les clarifications épidémiologiques et l’échantillonnage de suivi. Si ces clarifications sont négatives, l’exploitation peut continuer à porter le statut A-R. Si l’agent pathogène est détecté avec un tableau clinique, les mesures d’assainissement applicables jusqu’à présent restent valables.
Les détails figurent dans les nouvelles directives et peuvent être consultés depuis la page d’accueil de SUISAG.
Des informations détaillées se trouvent à disposition de l’ensemble des participants au programme de santé de SUISAG (SSP et SuisSano) dans l’aide-mémoire «Diarrhée à Brachyspira». La fiche thématique sur les brachyspires – de la transmission au tableau clinique en passant par les mesures (mesures immédiates et assainissement) et la prophylaxie a été élaborée par le service sanitaire porcin de SUISAG. Afin de pouvoir consulter l’aide-mémoire «Diarrhée à Brachyspira», connectez-vous à votre compte sur www.suisag.ch.
